Parade
Timéa Lador
De ses origines latines qui signifient simplement “d’amener à soi”, la séduction est devenue lourde de connotations: “détournement du droit chemin”, “à même de faire succomber” ou encore de “corrompre”. Pourtant, c’est une danse collective à laquelle nous participons touxtes, guidé·e·x·s par le désir de nous rapprocher les un·e·x·s des autres. Fascinée par les rituels de séduction chez les oiseaux, Timéa Lador dessine avec ce solo les possibles imaginaires de l’attirance. Comment séduire à sa manière, loin des attentes de l’autre ? Quelle place a la séduction dans la danse ? Que veut dire se donner en spectacle ? Quelles empreintes la séduction laisse-t-elle sur un corps? Et puis, à l’instar de Vinciane Despret, que peut signifier le fait d’ « habiter en oiseau » un contexte scénique? Parade, c’est aussi l’exploration d’une black box devenue territoire, d’un espace de vie lui-même vivant. Ici, nous sommes des organismes en cohabitation, tentant de prendre soin de ce qui nous entoure et de viber (ou en français, kiffer) comme on peut.
Née en 2001 à Genève, Timéa Lador débute la danse contemporaine à l’Atelier Danse Manon Hotte. Elle entre à l’âge de 11 ans dans la compagnie pré-professionnelle Virevolte, où elle travaille notamment avec Gilles Jobin et Cindy Van Acker. Elle obtient une maturité professionnelle et un CFC spécialisé de danseuse interprète en 2019, suivis d’un Bachelor en danse à La Manufacture de Lausanne en 2023. Elle performa dans l’opéra «Die Walkyrie» mis en scène par Roméo Castellucci et chorégraphié par Cindy Van Acker à l’opéra de la monnaie à Bruxelles en février 2024. Récemment, elle a performé avec Jamila Baioia le duo Daises Declin dans plusieurs festivals.
Création
Pavillon ADC, 40′
Mer 30.10 / 20:00
Jeu 31.10 / 20:00
Ven 01.11 / 19:00
Sam 02.11 / 19:00
Photo : (c) Gregory Batardon