Édition 2019

L’Abri, 40′

Andreea David (RO)
Nu de femme brune

Le corps est une image comme les autres.

Œil, n.m. : organe du regard, souvent considéré comme l’expression du sentiment ou de la surveillance.

Lorsqu’il se sait regardé, le corps s’ajuste immédiatement se produisant comme représentation. Dans NU DE FEMME BRUNE, la chorégraphe Andreea David a voulu se constituer à la fois comme objet et comme sujet de son propre jugement esthétique. Pour assurer la sincérité du mouvement, la préparation du spectacle s’est faite dans un espace vide où la performeuse conservait l’intimité de son propre regard, mais en y ajoutant la présence d’une caméra. Elle compose ainsi son propre paysage, se cache derrière l’image de sa présence pour finalement adopter les postures typiquement associées à la féminité telle que la société la constitue en fétiche.

Quelques repères biographiques :
Andreea David est chorégraphe, danseuse et architecte roumaine. Ses œuvres sont présentées dans des festivals tels que Explore Dance Festival Bucarest, ImpulsTanz Vienne, Temps d’Images Cluj et Like CNDB. Elle travaille en solo ou en collaboration. En 2015, elle a initié le Laboratoire des pratiques communes, un système de travail et d’expérimentation dans lequel les pratiques chorégraphiques sont partagées et développées au sein d’un groupe.
Crédit photographie : Alina Usurelu
Chorégraphie et interprétation : Andreea David
Consultante artistique : Mădălina Dan
Production : ColectivA
Coproductions : CNDB – Centre National de la Danse Bucarest

L’Abri, 35′

Cie CENC (CH)
DISORDER.ARK

Le corps est un système comme les autres.

Big Bang, n.m. : explosion de matière ayant provoqué la formation de l’univers connu, selon une théorie compatible avec une création soudaine.

Pour la science comme pour la philosophie, la matière demeure un mystère. Elle est tout, tout est elle, nous en sommes et nous la transformons sans cesse. DISORDER résulte de la collision de Kevin Ramseier, François Moncarey et Thomas Köppel. Un danseur qui sculpte la matérialité de son corps, et deux artistes visuels, qui modèle des images et des sons générées de manière algorithmique. À trois ils imitent les mouvements naturels de la matière. Le dialogue instauré sur scène interroge comment nos sens déforment le mouvement chaotique des atomes pour construire un univers suffisamment stable pour y exister. Le désordre est-il une forme d’organisation valable ? C’est la question que posent les trois artistes.

Quelques repères biographiques :
Co-Fondateur du Centre d’Expression Numérique et Corporelle (CENC), Kevin Ramseier a conçu et interprété en collaboration avec François Moncarey différents projets de danse et vidéo comme Disorder, Binah, Vacarm, Light shadow ainsi que des créations sonores, Moteur, Sans arrêtes, Sable Mouvante. Il explore aussi l’univers de la performance brute, avec son projet Bambi (série de courtes pièces corporelles). Il travaille aussi en tant qu’organisateur et programmateur au sein du DAF festival. Depuis 2012, il gère en collaboration l’intendance de la Reliure – un lieu qui regroupe des ateliers artistiques et associatifs.
Crédit photographie : Sébastien Roy
Conception, chorégraphie et interprétation : Kevin Ramseier
Conception, création visuelle et design interactif : François Moncarey
Conception, création sonore et spatialisation : Thomas Köppel
Création sonore : Alikan Okan
Assistante chorégraphe et regards extérieurs : Marion Baeriswyl
Recherche et aide développement informatique trackind 3rd : Sylvain Fasel Costume : Hélène Gallezot
Coproduction : Société des Arts Technologiques de Montréal
Soutiens : Ernst Gönher Stiftung, Pro Helvetia, République et Canton de Genève, swissnex Boston
Partenaires : Maison Baron, Villa Bernasconi, Les Dominicains CERN

TU – Théâtre de l’Usine, 40′

Sorour Darabi (IR/FR)
FARCI.E

Le corps est une langue comme les autres.

Langue : gaze qui sépare l’humain de son monde, qui lui permet de penser, de regarder, de sentir, de (se) construire, de conceptualiser, de faire l’amour…

Comment réfléchir à l’identité de genre avec une langue qui assigne un genre aux mots eux-mêmes ? Comment réfléchir à l’identité de la genre dans un langue qui assigne une genre aux mots elles-mêmes ? En farsi, langue maternelle de Sorour, il n’y a pas de genre. Ni les ob- jets, ni les idées n’ont un sexe, le mot « genre » se dit « تیسنج jenssiat » et ça signifie « matière ». Alors, lorsqu’ il s’applique aux objets, il dé- signe leur matérialité, quand il s’applique aux êtres vivants, il désigne leur sexe. Le genre de la table, c’est le bois et mon genre, c’est la peau, la chair, les os, les muscles, le sang… Mais c’est quoi la matière du mot « genre » ? Comment penser le genre alors qu’on donne un sexe aux idées ? En français, un objet que l’on n’arrive pas à nommer, c’est une « chose ». Alors, un corps qu’on n’arrive pas à genrer, c’est une chose ? Une chose, en français, c’est féminin. Alors, toutes les choses sont féminines ? Et le mot « féminin » est masculin ?

Quelques repères biographiques :
Sorour Darabi est un-une artiste autodidacte iranien.ne qui vit et travaille à Paris. Très actif.ve en Iran, il- elle fait partie de l’association souterraine ICCD dont le festival Untimely (Téhéran) a accueilli ses travaux avant son départ pour la France. Durant ses études au CCN de Montpellier il-elle crée le solo Subjetc to Change, une performance qui interroge la transformation à travers le temps et la cohabitation avec l’environnement. En 2016, il-elle crée Farci.e, un solo qui traite des notions du langage, de l’identité de genre et de la sexualité au festival Montpellier danse. Son prochain projet, Savušun, est une ode à l’affection, à la vulnérabilité et aux êtres affecté-es, qui s’inspire des cérémonies de deuil de Muharram et aborde la question des émotions : le chagrin, la peur et la souffrance. Il-elle a été par ailleurs interprète pour Jule Flierl et Pauline Brun.
Crédit photographie : Mehrdad Motejalli
Conception, chorégraphie et interprétation : Sorour Darabi
Création lumière : Yannick Fouassier
Régisseur lumière : Jean-Marc Ségalen ou Yannick Fouassier (en alternance)
Regard extérieur : Mathieu Bouvier
Production déléguée : Météores Plateforme chorégraphique
Coproductions : Festival Montpellier Danse, ICI-CCN de Montpellier Occitanie / Pyrénées Méditéranée
Soutiens : CND – Centre national de la danse dans le cadre d’une résidence, Honolulu-Nantes, Théâtre de Vanves
Remerciements : Loïc Touzé, Raïssa Kim, Florence Diry, Pauline Brun, Jule Flierl, Clair.E Olivelli, Zar Amir Ebrahimi, Charlotte Giteau, Sandrine Barrasso

TU – Théâtre de l’Usine, 60′

Meloe Gennai et Eytana Acher (CH)
IT’S THE ERA OF THE MARGINS

Le corps est un oiseau comme les autres.

Oiseau, n.f. : être qui survole les sociétés hétéronormées, patriarcales et blanche en effectuant l’un des plus beaux pas de danse qui soit, le vol.

Choisir de voler, ne revient pas à se blottir dans une utopie, c’est choisir de vivre dans un monde dépourvu de sens, avec ses carcans de genre, de race, de classe… C’est comprendre que c’est le monde qui est impossible et non le vol, parce que pour voler il suffit d’apprendre. “Mode d’emploi : D’abord fermer les yeux. Ensuite, toucher et puis partir. Partir tout en haut au-delà des arbres. Ça commence par un bond. Un bon léger au-dessus des corps. On marche dans l’air et c’est là que ça commence.”
Meloe et Eytana, un peu sous le mode de la fable, de l’histoire que l’on raconte aux enfants pour les rendre heureux et bons, esquissent une discussion entre un.e oiseau et un.e poète. Poésie, voguing et jeu s’unissent dans un appel à l’émancipation. Quand lae poète vole, iel vogue et quand iel vogue, iel se libère, et respire… la danse est ici un mode d’empowerment et de libération puissant.

Quelques repères biographiques :

Meloe Gennai – Personne nonbinaire, poète, écrivain.e, performer, acteur et activiste transgenre, Meloe Gennai est diplômé.e en droit, germanistique et histoire. Depuis 2008, iel s’est produit.e en tant que poète /slameur en Suisse et à l’étranger. On l’a vu.e dans « HATE », une pièce de Dominik Locher, à la Rote Fabrik de Zürich (2018). Lauréat.e des Biennales Robert Goffin de la poésie (Belgique, 2012), il a publié son premier recueil de poésie en 2017. Son deuxième livre, un essai politique, est pévu pour juin 2019. Meloe est bénéficiaire d’une bourse d’aide à l’écriture de la ville de Genève 2018-2020.

Eytana Acher – Personne nonbinaire, né.e en 2000 et ayant grandi à Genève. Eytana Acher débute la performance en 2017 dans le cadre de la performance de Rhoda Davis et Meloe Gennai au Silure à Genève. Leur spectacle a tourné ensuite à la Reliure, aux Bains des Pâquis, au Spoutnik et au Profitreff à Zürich. En 2018, elle joue dans deux moyens métrages, Louis et le lévrier magique de Federico Reichel; et Lou de Francesca Lipo. Depuis mai 2018, elle s’essaie au Drag dans le cadre de collaborations avec la compagnie Genevegas. Elle vient d’achever son propre court-métrage Chez Brigitte, un documentaire traçant des moments de vie de 4 personnes nonbinaires (qu’elles soient ou non sur le spectre trans*).

Crédit photographie : Meloe Gennai et Eytana Acher
Conception : Meloe Gennai, Eytana Acher
Écriture : Meloe Gennai
Interprétation : Eytana Acher, Meloe Gennai
Scénographie et danse : Ivy Monteiro
Costumes : Eytana Acher
Musique, son : Chienne de Garde
Lumières : Cecilia Olivieri
Coproduction : TU – Théâtre de l’Usine Soutien : Ville de Genève

L’ADC, 110′

Claire Dessimoz (CH)
INVITATION

Le corps est un citoyen comme les autres.

Norme, n.f. : état habituel, conforme à la majorité des cas. Type concret ou formule abstraite de ce qui doit être.

Dans INVITATION, Claire Dessimoz construit la voix comme un mouvement qui accorde et fait dissoner différentes représentations de cet espace commun – mais trop souvent opaque – qu’est la démocratie. Nous l’habitons, mais comment la vivre ? Surtout que faire les uns des autres ? Sur scène, quatre interprètes de 11 à 75 ans restituent les paroles enregistrées de celles et ceux qui constituent nos sociétés. Ils évoquent les complexités de la justice et de l’autorité, sans cesser de se demander ce qui peut bien les constituer comme groupe, et au-delà, comme société.

Quelques repères biographiques :
Artiste polyvalente, formée en architecture et en danse contemporaine, Claire Dessimoz (1988) mène un travail dans la danse en tant qu’interprète et chorégraphe, et dans des formes plus performatives – entre théâtre, corps, politique, art contemporain et nouvelles écritures – traitant principalement du réel, de transformations et de perceptions sociales. En 2015, elle crée sa propre structure et présente du bist was du holst au Théâtre de l’Usine et aux Printemps de Sévelin, commençant à cette occasion son travail d’association/dissociation du corps et de la parole. Elle est actuellement artiste résidante à l’Arsenic et bénéficie du programme YAA ! – Young Associated Artist, développé avec Pro Helvetia – Fondation suisse pour la culture. Elle vit et travaille à Lausanne.
Crédit photographie : Maëlle Gross
Concept et direction : Claire Dessimoz
Texte (interviews / sélection / montage) : Bruno Robyr, Claire Dessimoz
Interprétation : Marie-Danielle Brunet, Philippe Chosson, Eleonore Heiniger et en alternance : Joseph Chosson et Shirine Künzle
Scénographie et lumière : Florian Leduc
Musique : Christian Garcia
Dramaturgie : Aurélien Patouillard
Costumes : Jenna Calderari
Collaboration artistique : Nicolas Raufaste
Collaboration textes autour de la pièce : Laurence Wagner Administration : Marianne Caplan
Coproduction : Arsenic – Centre d’art scénique contemporain, Lausanne
Soutiens : Ville de Lausanne, Etat de Vaud, Loterie Romande, Pour-cent culturel Migros, Fondation Nestlé Pour l’Art

L’Abri, 45′

Marc Oosterhoff (CH)
Les promesses de l’incertitude

Le corps est une attente comme les autres.

Funambule, adj. : se dit de l’artiste qui danse sur un fil ou de quelque chose d’incertain.

Marc Oosterhoff travaille depuis plusieurs années les différentes positions du spectateur. Quelles promesses le performeur fait-il à son public ? Selon les trajectoires qui seront celles du corps, les risques qu’il prendra, les dispositifs qu’il pourra installer, les attentes du public changeront. L’incertitude est une promesse, du moins tant qu’elle demeure irrésolue. C’est tout l’enjeu de la démarche : maintenir celui qui regarde dans un état d’indécision constant, où tout est toujours possible. Comme le dit Johan Le Guillerm, pour qui Oosterhoff a travaillé : « Il n’y a pas de repos dans l’équilibre. Le repos est dans la chute ».

Quelques repères biographiques :
Acrobatie, parkour et kung-fu, Marc Oosterhoff gambade avec agilité d’une discipline à l’autre. «Je ne suis pas un circassien, ni un pur danseur. Je fais partie des hybrides», commence-t-il. Formé d’abord à l’Académie du Théâtre Dimitri, il a ensuite terminé son Bachelor en danse contemporaine à la Manufacture à Lausanne en 2017. Depuis, il enchaîne les projets en Suisse et à l’étranger avec notamment sa première création Take care of yourself, présentée aux Quarts d’Heure de Sévelin en 2016 et sélectionnée pour la tournée nationale Tanzfaktor 2018. Marc Oosterhoff bénéficie du programme YAA ! – Young Associated Artist, développé avec Pro Helvetia – Fondation suisse pour la culture.
Crédit photographie : DR
Chorégraphie, mise en scène et interprétation : Marc Oosterhoff
Composition musicale live : Raphael Raccuia
Création lumière : Joana Oliveira
Dramaturgie et regards extérieurs : Camille Denkinger et Pauline Castelli
Scénographie : Léo Piccirelli Production
Administration : Mariana Nunes Diffusion
Communication : Maryke Oosterhoff
Coproductions : Echandole – Festival le Castrum, Yverdon, L’Abri dans le cadre de Emergentia
Soutiens : Etat de Vaud fond pluridisciplinaire, Pro Helvetia – Fondation suisse pour la culture, Fondation SIS

TU – Théâtre de l’Usine, 30′

Cédric Gagneur et Evita Pitara (CH)
116TH DREAM

Le corps est une chanson comme les autres.

Enfant terrible, n.m. : personne ayant conservé à l’âge adulte des traits caractéristiques de l’enfance, comme l’indépendance d’esprit.

Comment danser la voix de Bob Dylan ? C’est le défi que se lancent Cédric Gagneur et Evita Pitara qui, accompagnés de Bruno Dias à la guitare, cherchent à rendre les structures poétiques, souvent politiques parfois absurdes, d’un des paroliers les plus importants du XXe siècle. Des fumées oniriques de la beat generation, la chorégraphie éveille une galerie de personnages aussi tragiques que cinématographiques. I’m about to sketch you a picture of what goes on around here sometimes et de cette simplicité avec laquelle Dylan synthétise sa démarche est né 116TH DREAM, un espace d’action pour deux danseurs qui retrouvent leur âme d’enfants pour vendre du rêve.

Quelques repères biographiques :

Cédric Gagneur a étudié le breakdance, la danse contemporaine et le classique, notamment au sein du Ballet Junior de Genève. Depuis 2013, il travaille comme danseur pour la Cie Tenseï de Rafael Smadja et a créé son premier solo, Labyrinthum en 2016. En 2017, il obtient son Bachelor en Danse Contemporaine à La Manufacture et crée sa compagnie. Il poursuit sa collaboration avec Rafael Smadja avec Sheol au CDC Les Hivernales à Avignon et va collaborer avec Julie Semoroz pour We need space, une création programmée au Théâtre du Grütli en mars 2019. Cédric fait partie du programme YAA ! – Young Associated Artist, développé avec Pro Helvetia – Fondation suisse pour la culture.

Evita Pitara – Née à Athènes, Evita commence très jeune la danse classique et contemporaine. Elle continue sa formation à Londres, à la Central School of Ballet. En 2013, elle intègre le Ballet Junior de Genève où elle danse un répertoire très varié. Puis, elle a participé au projet Sound of Music de Yan Duyvendak et a travaillé avec Foofwa d’Immobilité pour le projet Utile/ Inutile. En 2016, elle collabore avec le metteur en scène grec Yiorgos Panteleakis à Athènes pour la pièce A Boxer, a Singer, an Actor and a Dancer. En 2017, elle est interprète dans L’un à queue fouetteuse de Perrine Valli et travaille avec la Cie Alias sur plusieurs projets.

Crédit photographie : Yuri Pires Tavares
Conception, chorégraphie, interprétation : Evita Pitara, Cédric Gagneur
Musique : Bruno Dias
Collaboration à la scénographie : Christian Makhlouf
Regard extérieur : Anja Schmidt
Production : Cie Synergie-Association Danse et Coopération – Anna Ladeira
Administration : Véronique Beudon
Coproductions : ADC Genève dans le cadre de Emergentia, Fonds des programmateurs de Reso – Réseau Danse Suisse
Soutiens : Pro Helvetia – Fondation suisse pour la culture, Festival de la Cité Lausanne, Loterie Romande, Ville de Meyrin, Fondation SIS
Accueils studios : Lo Studio, Arbedo, Akropoditi Dance Center Syros, Studios de l’ADC, Flux Laboratory Genève, Tanzhaus – Zürich, Annexe Sévelin 36 – Lausanne

L’ADC, 45′

Alexane Poggi (CH)
UNDER THE SHOWER

Le corps est un réseau comme les autres.

Ordinateur, n.m. : machine automatique de traitement de l’information, obéissant à des programmes formés par des suites d’opérations arithmétiques et logiques.

Quelles relations peuvent entretenir une création contemporaine et un tube de l’été ? S’inspirant des images véhiculées par les clips musicaux et des possibilités infinies qu’offre la création d’une pièce de danse contemporaine, Alexane ouvre une cartographie mouvante et tente de composer au plateau un atlas de nos modernités. Créée par une artiste de la génération Y, Under the Shower place ces visages que la société arbore auprès d’outils scéniques contemporains récurrents, et interroge finalement la possible corrélation entre la création d’un spectacle et celle d’un clip musical.

Quelques repères biographiques :
Après sa formation au Ballet Junior, Alexane travaille comme danseuse interprète et performeuse pour Maud Blandel, Perrine Valli, ou encore le metteur en scène Karim Bel Kacem et l’artiste plasticienne anglaise Cally Spooner. En 2016, elle se rapproche du milieu du théâtre et de l’écriture. Elle écrit sa première pièce danse/théâtre Of course it’s happening inside of your head Harry. En 2017 elle crée la compagnie Talk. Elle travaille avec Cindy Van Acker dans le cadre de la Fête de la Danse 2017 et avec Trajal Harrel à Londres. En 2017, elle est stagiaire au Théâtre POCHE/GVE et joue dans la pièce Votre Regard, mise en scène par Guillaume Béguin. En 2018, elle danse pour Rudy Sbrizzi durant les Quarts d’heure de Sévelin puis dans La Flûte Enchantée à l’Opéra de Bruxelles, une collaboration entre Cindy Van Acker et Romeo Castellucci.
Crédit photographie : Alexane Poggi
Conception et chorégraphie : Alexane Poggi
Interprètes : Maud Bouchat, Baptiste Cazaux, Hugo Epié
Scénographie : Benoit Ecoiffier
Créateur son : Julien Mégevand
Créateur lumière : Laurent Schaer
Coproduction : ADC Genève dans le cadre de Emergentia
Soutiens : Flux Laboratory Genève, Tanzhaus Zurich
Accueils studios : Studios de l’ADC, Flux Laboratory – Genève, Tanzhaus – Zürich

L’Abri, 45′

Gennaro Lauro (IT)
SARAJEVO — LA STRAGE DELL’UOMO TRANQUILLO

Le corps est un après-guerre comme les autres.

Braise, n.f. : charbons ardents qui restent quand le combustible en train de se consumer a jeté toute sa flamme.

Avec Sarajevo, Gennaro Lauro a voulu un « solo pour ne pas être seul » qui se propose d’explorer la guerre comme une forme intime et une réalité que l’on voudrait voir cesser. Peut-être que la guerre nous traverse, peut-être que nous la traversons, peut-être qu’elles sont plurielles, peut-être qu’il n’y en a qu’une. Une chose est sûre, nous continuons d’exister après la guerre. Le danseur cherche à interroger cette humanité post-désastre, ce nouvel arrangement du monde où tout paraît impossible, mais dont on ne pourra sortir que si l’on reconstruit ensemble, dans un effort solidaire et concret, quelque chose qui pourra dépasser nos solitudes respectives. Placé par son créateur sous le signe de la braise, Sarajevo fait trace d’une lumière qui brille autrement, après l’incendie.

Quelques repères biographiques :
Né en 1982 , Gennaro Lauro a étudié la philosophie et les langues orientales. Il a abordé la danse et le théâtre, en travaillant pour les compagnies italiennes Sosta Palmizi dans Sulla Felicità et Atacama dans Un bambino, la compagnie suisse Greffe dans Zaoum et en collaborant avec la compagnie basée à Berlin Cuenca/Lauro en tant qu’assistant à la création de la pièce zero. En tant qu’interprète, il a participé aux créations de Romeo Castellucci, Moses und Aaron pour l’Opéra de Paris et le Teatro Real de Madrid, et Tannhäuser pour le Bayerische Staatsoper et le Bunka Kaikan de Tokyo. À Rome il a fondé le groupe de recherche théâtrale Caravan. Il a joué des petits rôles dans des productions de cinéma et il travaille toujours en tant que traducteur pour des maisons d’édition italiennes. Sarajevo est sa première création.
Crédit photographie : DR
Concept, création, interprétation : Gennaro Lauro
Coproduction : Sosta Palmizi
Accueils studios : Impasse / Cie Greffe, Dansomètre, Lo Studio, Ménagerie de Verre, CND – Centre National de la Danse Pantin, L’Echangeur Hauts-de-Seine

L’Abri, 60′

Kevin Ramseier (CH)
BAMBI

Kevin Ramseier proposera également une série de courts solos intitulés BAMBI. Y a-t-il âme plus pure, créature plus empathique, que ce brave faon qui habite les imaginaires de plusieurs générations ? Pour confronter Bambi à la condition humaine, le performeur a pensé une scénographie évolutive qui interrogera la manière dont nous racontons des histoires, peut-être même, la manière dont nous nous racontons comme histoires.
Quelques repères biographiques :
Co-Fondateur du Centre d’Expression Numérique et Corporelle (CENC), Kevin Ramseier a conçu et interprété en collaboration avec François Moncarey différents projets de danse et vidéo comme Disorder, Binah, Vacarm, Light shadow ainsi que des créations sonores, Moteur, Sans arrêtes, Sable Mouvante. Il explore aussi l’univers de la performance brute, avec son projet Bambi (série de courtes pièces corporelles). Il travaille aussi en tant qu’organisateur et programmateur au sein du DAF festival. Depuis 2012, il gère en collaboration l’intendance de la Reliure – un lieu qui regroupe des ateliers artistiques et associatifs.
Crédit photographie : DR
Conception et interprétation : Kevin Ramseier
Assistante chorégraphique : Marion Baeriswyl
Assistante création et costume : Hélène Gallezot
Scénographie : Thomas Köppel