Stefania Tansini

La grazia del terribile

« Les images offrent leur grâce présente dans l’instant du geste perçu. »
L’image survivante, Georges Didi-Huberman.

Il y a un corps qui trace son parcours avec ses pulsions. D’un côté, une sculpture en mouvement qui intensifie et dilate la durée du geste naturel et crée des géométries infinies sur lesquelles il ne s’attarde pourtant pas. De l’autre, un organisme énigmatique qui se tord, se fend, se façonne — il est à la merci de ses possibilités de métamorphose.

Après avoir étudié la gymnastique artistique et le ballet, Stefania Tansini obtient, en 2014, son diplôme de danseuse à la Scuola D’Arte Drammatica Paolo Grassi, sous la direction didactique de Marinella Guatterini. Les rencontres avec Enzo Cosimi, Dominique Dupuy, Cesc Gelabert, Jonah Bokaer, Maria Consagra sont d’une importance fondamentale pour elle.
En 2014, elle participe au spectacle de Dario Fo et Franca Rame Storia di Q et elle commence à travailler comme danseuse dans toutes les productions de Simona Bertozzi : Animali senza favola (2014), Prometeo : Contemplazione (2015), Prometeo : il Dono (2015), Prometeo : Astronomia (2016), And It Burns Burns (spectacle finaliste du Prix UBU Danza 2017) et dans le solo Flow On River (2018).  En 2016, elle commence à travailler avec Luca Veggetti pour les spectacles Non essere, una tentazione (2017), Quarto personaggio (2018), L’inferno dello sguardo (2019), et avec Ariella Vidach pour Temporaneo Tempobeat. Elle se confronte à des expériences de vidéo-danse (Interferenze, court métrage, L’isola sbagliata, film, Piano Social, clip musical du musicien Francesco Orio) et en 2017 elle est appelée par Romeo Castellucci pour participer à sa nouvelle production Democracy in America et en 2018 à la Flûte enchantée, un opéra mis en scène par Castellucci et chorégraphié par Cindy Van Acker. Elle a travaillé avec Emanuela Tagliavia, dans Hopper Variations (2014) et Combustioni (2015), et avec Mette Sterre (commissaire Robert Wilson) dans la performance Structurealist (2015). Elle collabore avec Corona-Events en tant qu’échassière, chorégraphe et assistante à la mise en scène. Autres rencontres fondamentales : Roberta Mosca, Yasmine Hugonnet, Raffaella Giordano, Michalis Theophanous, Cristina Rizzo, Jan Fabre. Elle a toujours été accompagnée du besoin et du désir d’une voie de recherche faisant autorité sur le corps et le mouvement.

accueil

L’Abri–Madeleine, 30′
Mar 9.11 /  19:00
Mer 10.11 / 19:00

Conception et chorégraphie : Stefania Tansini.
Lumières : Matteo Crespi.
Musique : Claudio Tortorici.
Collaboration artistique : Anna Zanetti.

Photo: (c) Luca Del Pia